Références en patrimoine architectural
L’étude archéodendrométrique (xylologie, dendrochronologie, dendromorphologie, techno-tracéologie) de bois architecturaux vise à apporter de nouveaux éléments d’authentification (date et phase d’abattage des arbres employés, disponibilité du bois d’œuvre, mise en évidence de phases de restaurations/modifications), d’appréhender l’origine biogéographique des arbres, mais aussi de renseigner leur construction technique (mode de débitage et de façonnage des bois…). L’intervention sur site peut être menée de manière concomitante à celle des équipes de restauration (charpentiers, menuisiers, restaurateurs/conservateurs), ou être menée préalablement de manière à fournir des données chronologiques précises et décisives sur les périodes d’édification des structures en place et à conserver.
Château de la Varenne, Haironville (55)
L’étude dendrochronologique dont les résultats sont présentés ci-après a été conduite sur un ensemble de bois provenant des structures charpentées du corps de logis et de l’aile des communs du château de la Varenne à Haironville (Meuse). Suite à des travaux menés notamment sur l’échauguette nord-ouest du logis, nécessitant d’importantes réfections structurelles, un lot de bois ayant trait au chevronnage et aux éléments de la charpente avaient été déposés, autorisant leur prélèvement pour analyse. Pour les éléments de charpente du corps du logis et de l’aile des communs – ne présentant pas d’accès direct aux coupes transversales des bois nécessaires à la visualisation des cernes de croissance – il convenait de prélever des échantillons par carottage .
Collaboration : F. Lemarquis (Architecte du Patrimoine)
Palais épiscopal de Beauvais (60)
Faisant suite à la première phase d’étude menée sur les structures charpentées de l’aile Saint Pierre de l’ancien palais épiscopal de Beauvais (60), cette deuxième phase a portée essentiellement sur les charpentes des tours du Porche d’entrée / Corps F. Engagée à la demande du Département de l’Oise, dans la cadre d’un PCR, l’étude visait à obtenir de nouveaux éléments de datation absolue pouvant aider à la réflexion sur la dynamique de construction et de remaniements de l’édifice au cours du temps.
Collaboration : Conseil Départemental de l’Oise, Projet Collectif de recherche intitulé « Histoire et archéologie du Palais épiscopal de Beauvais », [dir. Nicolas Bilot].
Château de Septfontaines / Luxembourg (L)
L’étude dendrochronologique dont les résultats sont présentés ci-après a été conduite sur un ensemble de bois constitutifs des plafonds et charpentes du bâtiment carré du château de Septfontaines à Luxembourg (L). Cette étude a été engagée à la demande la société ASECREM, chargée de l’étude préalable avant restauration des intérieurs de l’édifice,
Collaboration : Geneviève Reille-Taillefert, Restauratrice et Conservatrice de décors – ASECREM SA, Luxembourg.
Charpente / Tour des Chaux à Bèze (21)
L’étude dendrochronologique a été conduite sur un ensemble de bois provenant de la charpente de la tour des Chaux située sur la commune de Bèze (Côte-d’Or). Cette étude a été conduite à la demande de son propriétaire, Monsieur Olivier Joly, et du cabinet d’architecture Drubigny en charge du suivi des travaux de restauration de l’édifice.
Dossier suivi par C. Assila et F. Drubigny – Architectes du Patrimoine, 10 Boulevard de la Brosses / 21000 DIJON
Grand Orgue (incendié) / Cathédrale de Nantes (44)
Étude archéodendrométriques des bois résiduels (xylologie, dendromorphologie, dendrochronologie, tracéologie). Les données archéodendrométriques collectées à partir de l’étude de près de 200 fragments et pièces de bois résiduels de la structure du grand orgue incendié de la cathédrale Saint Pierre de Nantes (44), ont permis d’établir différents type d’informations xylologiques, chronologiques et technologiques sur le matériau bois employé.
Collaboration : Conservation Régionale des Monuments Historiques – DRAC Pays de la Loire – Nantes (44)
Charpentes / bas-côtés de l'église Saint Jean de Joigny (89)
Les résultats procédant de l’étude dendrochronologique menée sur les charpentes de l’abside et des bas-côtés de l’église Saint Jean de Joigny (Bourgogne) font état d’abattages de chênes au cours du repos de la végétation des années 1757-1758, 1759-1760 et 1782-1783. Les traces et marquages relevés sur les bois attestent en outre de la contemporanéité des pièces mises en œuvre dans chacune des trois structures ; pièces équarries à la scie de long et à la hache à blanchir/épaule de mouton.
Collaboration : Cabinet d’architecture Agence 8 Boucaud / Paris – Service des Bâtiments de la Ville de Joigny (Bourgogne)
Grange à Dîmes, Chatillon sur Loire (45) - XIIe siècle
L’étude archéodendrométrique menée sur les bois de la charpente à chevrons formant fermes de l’ancien temple protestant a livré une authentique charpente cachée de 1186, identifiant également la présence d’une ancienne voûte lambrissée en hêtre (Fagus silvatica).
Tour Lourdeault, Semur-en-Auxois (21) - XIIIe siècle
La précision des datations dendrochronologiques obtenues sur les trois niveaux de plafonnements et celui de la charpente, définissent la dimension chronologique du chantier de construction de la tour, érigée en l’espace de quelques mois à la belle saison de l’année 1274, à partir de chênes de réserve abattus et corroyés entre le début du printemps et le début de l’été.
Collaboration : Société des Sciences Historiques et Naturelles & Atelier LP3 Semur-en-Auxois (21).
Tour des Mercoeur, Blesle (43) - XVe/XXe siècles
Complexes et multiples, les structures internes de la tour témoignent de nombreuses modifications architecturales qu’il convenait de caractériser et dater chronologiquement au moyen de relevés archéologiques, de datation des bois, d’études des mortiers…
Collaboration : P. Heraud et F. Desnier (Architectes du Patrimoine) & Société Pierres d’Histoire, Paris (75).
Plafonds au bestiaire, Musée de la Cour d'Or, Metz (54) - XIII e siècle
L’examen approfondi des 200 planches a permis de révéler qu’une douzaine de chênes ont été abattus durant l’automne-hiver 1218-1219, puis immédiatement « ouverts » par fendage tangentiel. Profilées en grain d’orge et juxtaposées dans les plus brefs délais, les planches remplissaient ainsi parfaitement leur fonction de plafonnement destiné à recevoir le décor polychrome.
Lieu d’intervention : Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole
Cuverie et pressoir, Morey-Saint-Denis (21) - XVIe et XIXe siècles
Dépendant de l’ancienne abbaye de Tart-le-Haut jusqu’à la Révolution, les bâtiments de l’ancienne cuverie présente encore une charpente sur poteaux porteurs (mise en place en 1519) ainsi qu’un exceptionnel exemplaire de pressoir à perroquet modifié au cours des XVIIIe et XIXe siècles.
Collaboration : Atelier LP3 Semur-en-Auxois (21) & Ets Dulion Charpente Ancy-le-Franc (89)
Tirants de l'église Saint Germain des Prés, Paris (75) - XIIe siècle
La combinaison d’analyses radiométriques (carbone14C) et de la datation par dendrochronologie des restes de tirants en chêne, encore logés dans les piles du chevet de l’église, ont permis de préciser la période de mise en place de ces bois destinés à soutenir les échafaudages et les cintres des voussures.
Collaboration : Sous-Direction du Patrimoine et de l’Histoire & DRAC Ile-de-France.
Château de Brabois, Villers-les-Nancy (54) - XIXe siècle
Un des escaliers se compose d’un limon à la française constitué d’une succession de pièces courbes assemblées. L’étude technique et les relevés de traces d’outils effectués témoignent d’une conception XIXe, confirmée par la date d’abattage des bois remontant à l’automne-hiver 1826-1827.
Boiseries, chapelle de Puttelange-aux-Lacs (57) - XVIIIe siècle
Les importants travaux de restaurations menées sur les boiseries furent l’occasion de mener des relevés sur les bois sculptés mis en œuvre, concluant à l’utilisation exclusive de chênes mosellans multi-centenaires, abattus au cours de l’automne-hiver 1771-1772.
Collaboration : DRAC Lorraine & Ateliers Leriche – Witry-lès-Reims (51)